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                     1935 : 7 Couvertures     Index
 
 
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nu #156 1935 02 09 Billboard Painter (73,5 x 58,5cm)

Il est peu probable que Rockwell ait peint de grandes affiches publicitaires en "live". Par contre il a peint quelques "mureaux" comme le "Yankee Doodle" (en 1937) que l'on trouve à la "Nassau Inn" à Princeton, New Jersey.
Ici, le peintre est en train d'exécuter un portrait de ce qui semble être l'actrice dont tout le monde parlait à l'époque, Jean Harlow, la première célèbre "Blonde Platine" du cinéma hollywoodien, au destin tragique.
Remarquez d'ailleurs la ressemblance d'attitude de cette couverture avec celle du Post du 1938 10 08 "Blank Canvas" où Rockwell semble en manque d'inspiration face à une feuille blanche. On jurerait que le peintre est le même sur les deux couvertures!
Et puis on note, en bas de la couverture le nom d'une auteure aussi célèbre en 2012 qu'elle ne l'était déjà en 1935, Agatha Christie. Le Saturday Evening Post savait chouchouter ses lecteurs ! Il proposait dpuis plusieurs années déjà des nouvelles à épisodes... quel meilleur moyen de fidéliser le lectorat?!

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157eme couverture  #157 1935 03 09 Partygoers  (68,5 x 76,2cm)

En 1935, la crise commençait à s'estomper, et les affaires reprenaient. La prospérité repointait le bout de son museau... Le travail de Rockwell était meilleur à chaque nouvelle couverture, et les musiciens de Broadway faisaient connaitre leur musique et leurs comédies musicales dans le monde entier. Une chanson "The Lullaby of Broadway" disaient que les fêtards de Broadway ne se couchaient pas tant qu'ils n'avaient pas vu le laitier (Ecoutez ici "Lullaby of Broadway")
Rockwell a peint les personnages sur deux panneaux différents,* mais n'en fit qune image sur la couverture du magazine.
Certainement que le couple que l'on voit sur cette couverture a du avoir une soirée et une nuit plutôt agitées... Le temps a passé vite pour eux, et les voici qui rentrent chez eux à l'aube ! Ils demandent l'heure au laitier et le regard de celui-ci en dit long sur la considération qu'il a pour ses gens qui s'amusent encore quand lui a déjà commencé son travail... C'est un certain John Currie qui pose dans le rôle du laitier. La façon dont il leur montre l'heure est si bien rendue qu'on a l'impression de l'entendre dire "Non, mais ! Vous avez vu l'heure qu'l'est?! Ça fait un moment qu'j'suis au boulot, moi !"
En 1970, pour une couverture du catalogue "Top Value Stamps", Rockwell reprit un procédé similaire avec un couple de jeunes gens, probablement le frère et la soeur qui rentrent du bal de l'école à une heure indue... Hélas, les parents les attendent et leur font bien comprendre qu'il y a des limites à ne pas dépasser... On devine la suite !...

La jeune fille de "The Party Goers" est Terry Walker, et cette couverture a changé sa vie ! Voici son histoire :

Le seul titre de gloire de Terry Walker (de son vrai nom Alice Norberg) était d’être la cousine de Bobby Wheezer Hutchins qui jouait dans la série "Our Gang", ce qui fait tout de même maigre sur une carte de visite ! Elle avait grandi en Alaska, puis elle fila à Hollywood en changeant son nom en "Alice Doll". Elle avait alors 14 ans !!! Elle se fit engager dans des cabarets, en tant que chanteuse et danseuse. Elle dessina aussi des chaussures et joua sur scène avec des chimpanzés ! Elle trouva vite sa voie (et sa voix !) car elle était capable de pousser les notes aigües très haut. Aussi, rapidement repérée pour ses talents vocaux, elle devint la "hurleuse officielle" pour les films d’horreur ! Elle doublait les actrices plus connues qui n’arrivaient pas à pousser la note.
Mais cela ne dura pas longtemps, car les producteurs réalisèrent rapidement qu’ils pouvaient conserver les enregistrements des cris de la jeune femme pour s’en servir quand ils en avaient besoin.
C’est à cette époque qu’Alice Doll changea une fois de plus son nom en celui de Terry Walker. Elle rencontra incidemmant Rockwell qui lui proposa de poser pour "The Party Goers". La couverture parut le 1935 03 09 et tout le monde se demandait qui était cette si belle femme en couverture. Malheureusement, Terry n’était visiblement plus dans le coin. La "Paramount" avait contacté Rockwell pour la retrouver, mais l’adresse qu’il avait n’était plus valable. Elle avait disparu de la circulation !
Les détectives de la Paramount sillonnèrent le pays, de l’Alaska à Hollywood, puis de New York à Miami où ils la retrouvèrent au Royal Palm Orchestra, où elle chantait avec le Jan Rubini Orchestra. Il avait fallu pas moins de 11 mois pour la localiser ! ( Eh oui, Google n’existait pas encore !) Mais elle pensait toujours à Hollywood, et il ne fut pas difficile de la convaincre de retourner en Californie.
Quand on fait bien le compte, il lui fallu 19 années entre le moment où elle quitta son Alaska natale et le moment où elle devint une star d’ Hollywood. Elle jouera dans 16 films, certains avec le premier Rôle. Son dernier film sortit en 1944, et elle partageait l’affiche de "Voodoo Man" avec Bela Lugosi (vous savez, le Dracula de ces années là, c’était lui, Bela Lugosi, une très grande star !)

*Cette photo provient des Archives du "Norman Rockwell Museum", Stockbridge, Massachusetts.
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158eme couverture #158 1935 04 27 Springtime (? x ?cm)

De retour de l'école, quel jeune garçon ne serait pas distrait par deux jeunes lapins qui croisent son chemin?!
Rockwell semble aussi à l'aise à peindre la gente lapine que les chiens ou les chats, et cette couverture printanière "Springtime" ne déroge pas à son illustration de l'harmonie de l'homme et de la nature.
Beaucoup de personnes critiquaient Rockwell en disant que les images des jeunes américains qu'il peignait ne reflétaient pas la réalité.
Ses illustrations les représentaient souvent dans la nature, en train de jouer, ou bien à la pêche, à la baignade ou en ballade, mais ne montraient aucune des difficultés de la vie, commes celles auxquelles pouvaient être confrontés les enfants de la ville.
En fait, comme à son habitude, il montrait non pas ce qu'il voyait, mais ce qu'il aurait aimé voir.
Quelques années plus tard, il fut approché par un fabricant de médicaments qui lui commanda une série de publicités en faveur d'un médicament contre la dépression.
Après avoir réalisé quelques croquis au crayon, il informa la compagnie qu'il ne pourrait pas donner suite à leur demande, car le sujet était trop triste et ne correspondait pas à la vision qu'il avait de ce sujet.
Une fois de plus, cela nous prouve que Rockwell était incapable de montrer la tristesse ou les querelles et que sa personnalité et ses peintures ne pouvaient refléter que le bonheur et l'optimisme.

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159eme couverture #159 1935 07 13 Rumble Seat (53,5 x 44cm)

Il a souvent été dit qu'il y a une histoire d'amour entre l'Amérique et l'automobile. Plus que n'importe quelle invention, celle-ci a révolutionné la vie des Américains, et Rockwell n'y était pas insensible non plus.
Sur cette couverture, assis dans le "siège de belle-mère" ("Rumble Seat") ce jeune couple apprécie (pour la jeune fille) et subit (pour le jeune homme) les affres de la vitesse, au grand étonnement du petit chien, un peu inquiet, tout de même ! L'impression de vitesse que donne Rockwell nous fait penser que le bolide va sortir de la page !
Les oreilles du chien, le foulard de la belle (attention à ne pas finir comme Isadora Duncan quelques années avant !) et la cravate du garçon amplifient encore la sensation de rapidité de l'engin ! Tiens bien ton chapeau, garçon!
Dans les années précédentes, pour ses couvertures du 1920 07 31 "The open Road" et celle du 1924 07 19 "Speed", Rockwell avait déjà transposé à l'image des voitures au style et à la vitesse en rapport avec leur époque, et l'on se rend compte ici que d'énormes progrès ont été réalisés. (C'est une drôle de coïncidence, les trois couvertures ont été publiées au mois de juillet, mois des vacances!)
En bas de la page, on constate aussi que le Post offre toujours ses colonnes aux auteurs de l'époque les plus en vue auprès des lecteurs. Ainsi se retrouvent côte à côte les noms de Sinclair Lewis, John P. Marquand, F. Scott Fitzgerald ou C.E Scoggins.
C'est John Chew, déjà vu sur la couverture "The Interloper" du 1927 03 12 qui tient son chapeau d'un air inquiet.
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160eme couverture  #160 1935 09 14 First Day of School (? x ?cm)

Rockwell aimait beaucoup peindre les gens en costumes, mais il dû progressivement arrêter ce mode de représentation, car les gens n'aimaient plus cela, ils préféraient la mode de tous les jours. Sur cette couverture, les deux femmes sont habillées à la mode des années 1870. La mère de famille semble plutôt fière de présenter son garnement à la maîtresse d'école.
La maman semble très amicale et heureuse, alors que la maîtresse semble plutôt lui dire "Je vais le dresser, moi, ce gosse !" D'ailleurs, la petite baguette qu'elle tient derrière son dos est là pour rappeler qu'elle ne tolèrera aucun manquement à la discipline, non mais ! On ne peut pas dire que le gamin semble enchanté à l'idée de passer son année scolaire avec cette dame... Son pansement laisse à penser que c'est certainement un bagarreur, et son air renfrogné ne laisse aucun doute quant sur son aptitude à rester sage...
Regardez encore une fois les détails que Rockwell nous assène sur cette couverture. Les costumes sont magnifiques, avec leurs plissés, leurs volants et leurs couleurs. Le p'tit gars est tiré à quatre épingles, ses chaussures bien cirées, ses habits qui semblent tout neufs, jusqu'à son chapeau qui donne une petite note d'espièglerie. Et puis, il a une belle ardoise, avec sa petite brosse attachée, ça fait sérieux, non?!
Les livres, la règle, la mappemonde nous disent que le programme sera chargé, et qu'il sera de bon ton de bien écouter et de bien retenir, sinon la baguette tombera comme un couperet.
Rockwell disait à propos de cette couverture, qu'il lui semblait que chaque institutrice du pays lui avait écrit pour protester à propos de la mauvaise image qu'il donnait de leur profession. Et il reçu encore beaucoup de protestations à propos de l'image vieillotte qu'il donna de nouveau pour la couverture du 1956 03 17, "Surprise"!
Il avait déjà deux fois représenté le métier d'instituteur pour le Saturday Evening Post, une premère fois pour celui du 197 10 27 "Knowledge is Power" et la deuxième fois pour celui du 1926 06 26 "The Scholar", où l'instituteur fait bien "Old Fashion", lui aussi!
Jusqu'en 1939, une des "marques de fabrique" du Post était le cercle qui apparaissait souvent en arrière plan, généralement au centre de l'image. Rockwell s'est servi ici de la planisphère pour satisfaire aux "exigences" du Post.

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161eme couverture #161 1935 11 16 Walk in the Country (101,5 x 94cm)

Dans un de leurs ouvrages, D & M Stolz nous disent ** :
" On a toujours qualifié Norman Rockwell d'illustrateur-conteur. Ses peintures ne sont pas seulement de belles illustrations, mais chacune d'elle raconte une histoire qui ne nécessite pas de grands efforts pour la comprendre. Chaque détail apporte sa pierre à l'édifice et rien n'est superflu.
La peinture narrative commença au XIXème siècle en Angleterre et beaucoup de ces tableaux sont aussi importants que des livres d'histoire, car ils décrivent avec précision les habits des personnages, les décors dans lesquels ils vivaient, et leurs coutumes et habitudes de vie. Rockwell a poursuivi cette tradition, et même si la reproduction sur une couverture de magazine ne rend pas aussi bien que l'original - souvent peint en plus grande taille -, cette histoire racontée sur cette couverture est vue et comprise par des millions de lecteurs.
Dans cette illustration, on peut presque sentir la fraicheur de l'air, alors que ce jeune homme se ballade avec son chien alors que tombent les feuilles (le modèle est  Fred Hildebrandt, un des modèles favoris de Rockwell. Il apparut sur des couvertures du Post, et aussi sur des illustrations, des tableaux commémoratifs et des publicités). C'est l'Automne. Avec son sac à dos, son blouson en cuir, sa canne de marche et sa pipe, il apprécie l'air vif et les odeurs d'Automne, peut-être pour la dernière fois avant que ne tombent les premières neiges.
1935 fut une grande année pour Norman Rockwell. Il fut sollicité pour illustrer deux livres, «Tom Sawyer» et «Huckleberry Finn».
Rockwell décida qu'aller à Hannibal, Missouri, où se situaient les deux histoires, lui permettrait de s'imprégner complètement dans son travail. En voici quelques illustrations.
Cette décision fut hautement bénéfique, et les deux livres eurent un énorme succès.(Voir la page "Tom Sawyer - Huckleberry Finn")
Ce projet fut le point de départ d'une nouvelle carrière qui l'emmena vers des sommets jamais atteints auparavant.

** " NORMAN ROCKWELL  AND THE SATURDAY EVENING POST Vol 2 (Middle Years) "
par D. &  M. STOLTZ (© The Four S 1976 ) p. 105
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162eme couverture #162 1935 12 21 Santa reading Mail (89 x 68,5cm)

Toute la nuit, le Père Noël lit, à la lueur de sa chandelle, les lettres qu'il a reçues par milliers dans un gros sac postal (Santa reading Mail). Après chaque lettre lue, il enregistre la demande sur une liste et il rajoute son montant sur la liste des dépenses ("Santa' Expenses") puis il sort sa liste des bons garçons et des gentilles filles ("Christmas"), et il note où habitent les enfants ("Good Boys"), il planifie son trajet ("Santa at Map"), il finit de préparer ses jouets ("Santa Claus' Workshop"). Puis ils les vérifie ("Space Santa").
Les enfants qui rêvent de lui ("Good Boys and Girls"), essaient de le surprendre("Is he coming?"), et s'endorment sans l'avoir vu ("Children Sleepin'"). Il distribue ses jouets un à un, sans se tromper ("A Drum for Tommy"). Une fois les jouets devant la cheminée, il se restaure un peu, car les enfants lui ont laissé un morceau de gateau ("Santa Eating"), et quand la distribution est terminée, le Père Noël peut bien s'accorder un moment de repos ("The Day after Christmas") !
Et les enfants n'ont plus qu'à découvrir leurs cadeaux ("New Christmas Doll")!
Toute la magie de Noel vue par Norman Rockwell...
What else?

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